Régions : du Klondike |
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L’époque de la ruée vers l’or est peut-être révolue, mais Dawson a su préserver de l’oubli son passé aurifère. Revivez l’époque de la transformation du Klondike et tombez sous le charme de l’excentricité de la ville grâce au récit détaillé et authentique des expériences personnelles de Laura. L’autrice nous fait découvrir son Yukon, un mélange captivant de beauté, de somptuosité et de cruauté.
Faits saillants
Découvrez le Paris du Nord
Salons de thé, haute couture, fruits exotiques : dans les années 1900, Dawson avait tourné la page de la ruée vers l’or, et « la gloire et les paillettes » commençaient à s’estomper. Pourtant, c’était toujours une ville cosmopolite qui attirait des personnalités du monde entier. En faisant revivre ses vifs souvenirs de femme célibataire, Laura évoque les nombreuses nuits passées dans les salles de danse et les dîners animés, accompagnés de canapés et de pudding au brandy.
À cette époque, les dames qui vivaient en ville avaient « leur journée » et invitaient l’élite sociale chez elles. Aujourd’hui, vous pouvez vous joindre aux résidents et faire la tournée des bars le long des trottoirs poussiéreux, pour terminer la soirée au Gertie’s Gambling Hall. Comme le rappelle Laura, la sélection musicale était toujours un peu en retard sur celle des temps modernes, mais les habitants de Dawson sont toujours fiers de danser à leur propre rythme : Dawson demeure une ville de l’Ouest sauvage dans l’âme.



Devenez un véritable « sourdough »
À son arrivée au Klondike, Laura a visité la cabane d’un mineur. Elle y a trouvé de vieilles boîtes de bicarbonate de soude contenant des traces de poussière d’or ainsi que des boîtes de farine, d’eau, de sucre et de riz, dont le mélange est communément appelé « sourdough », soit le levain utilisé pour la préparation du pain. C’est de là qu’est né le terme « sourdough » utilisé pour désigner les Yukonnais qui ont passé un hiver et qui ont vu la glace se former sur le fleuve à l’automne et sa débâcle au printemps.
Les histoires de ténacité et de bravoure sont fréquentes dans les récits de Laura se déroulant au cours des mois d’hiver : qu’il s’agisse de l’ingestion de bottes, d’attaques d’ours ou encore de Percy, « l’homme de fer du Nord », un facteur qui veillait à ce que les habitants de Dawson reçoivent toujours leur courrier, même après être tombé jusqu’à la taille dans un lac glacé avec son attelage de chiens de traîneau.
Avant l’arrivée des bateaux, des routes et des voitures, le traîneau à chiens constituait le principal moyen de transport utilisé dans la culture nordique. Visitez le Yukon pour assister à la plus grande course de traîneaux à chiens du Canada, la Yukon Quest. Il s’agit d’une course de 1600 km entre Whitehorse et Dawson, jusqu’à Fairbanks, en Alaska. L’itinéraire emprunte l’ancienne piste terrestre et est jalonné de postes de contrôle, à l’instar du voyage hivernal de Laura à l’époque.



Naissance d’une ville en pleine nature
Au début, Whitehorse était une « petite ville endormie » qui ne comptait que 300 habitants et qui était très différente de ce qu’elle est aujourd’hui. Uniquement considérée comme « une étape entre le monde extérieur et le Klondike », Whitehorse était un camp de base servant à entamer le voyage d’une semaine sur la piste hivernale par voie de terre jusqu’à Dawson. Laura a effectué ce même voyage en carriole au cœur de l’hiver, en séjournant dans des relais routiers rustiques le long du chemin. Aujourd’hui, vous pouvez faire une halte au relais routier Montague sur la route du Klondike ou visiter le musée MacBride pour y voir des photos de cette époque et les vestiges des cabanes longeant la piste. Après les avoir vues, vous ne vous plaindrez plus jamais des longs trajets en voiture!
En 1920, une « étrange machine, qui semblait n’être que câbles et entretoises » est arrivée à Whitehorse : l’avion. Le Yukon devenait ainsi plus accessible, ce qui a permis d’amorcer la création de cette ville prospère en pleine nature que nous connaissons aujourd’hui.


Se laisser porter par le courant
« Flotter jusqu’à Dawson, vivre en plein air, dormir dans des sacs de couchage, prendre les repas sur des bancs de sable, attraper du poisson, observer les animaux sauvages. »
Après avoir accouché à Whitehorse, Laura est retournée à son premier amour, Dawson. Pendant les mois d’été, le fleuve Yukon constituait la principale route, dominée par les bateaux à vapeur. Préférant pagayer, Frank, son mari, a construit un bateau dans lequel les quatre membres de la famille y ont entassé leurs bagages, puis ont entrepris de descendre le courant. En naviguant sur le lac Laberge, en passant par le village de Fort Selkirk, puis en remontant jusqu’à Dawson, le voyage a duré deux semaines. Ils ont campé en cours de route, préparant du gruau et faisant cuire du pain en l’enterrant dans le sable.
Leur voyage de retour au foyer pourrait bien être l’aventure de vos rêves, mais peut-être sans le gruau. Prenez la voie lente et sillonnez la nature sauvage en participant à une excursion de groupe ou louez votre propre matériel auprès de voyagistes qui proposent des excursions de deux semaines en canot sur le fleuve Yukon. Intégrez ce voyage emblématique sur le fleuve dans votre séjour au Yukon et découvrez comment Laura et Frank ont été des faiseurs de tendances bien avant l’heure.


Sujets de discussion
Riche d’histoires vécues mêlant dur labeur et décadence, Dawson a évolué et a pris un nouveau visage au terme de la ruée vers l’or. Alors que la ville se dépeuple lentement sous ses yeux, Laura la quitte pour la dernière fois, le cœur lourd, à bord du dernier bateau avant le gel d’octobre 1932. Quelles impressions inoubliables le récit de Laura vous a-t-il laissées?
- Quel aspect de la vie dans le Nord vous a paru le plus intéressant dans les mémoires de Laura?
- Elle mentionne souvent l’expression « manquer trop de bateaux », qui désigne les personnes qui ne peuvent se résoudre à quitter le Nord. Selon vous, quel était le principal attrait du Yukon aux yeux de Laura par rapport à sa vie citadine antérieure?
- Lorsque vous préparerez votre voyage au Yukon, quelle sera votre préférence à la lumière des récits de Laura : le traîneau à chiens en hiver ou la pagaie en été sur le fleuve Yukon?