

Découvrez les moindres détails de l’histoire de la ruée vers l’or du Yukon grâce à ce récit complet et authentique de l’un des écrivains les plus célèbres du Canada.
Régions : du Klondike, des lacs du Sud | Collectivités : Dawson, Carcross |
Remontez le temps jusqu’en 1896 et commencez par le point de départ avec le roman historique et mémorable de Pierre Berton sur la frénésie de la grande ruée vers l’or qui a secoué le monde. Des premiers prospecteurs installés à Forty Mile en passant par la découverte fortuite d’or au ruisseau Bonanza jusqu’à la naissance de Dawson, Klondike est votre source incontournable pour tout ce qui touche à l’or.
Dans les années 1890, le mot « or » était sur toutes les lèvres. La découverte faite par Shaaw Tláa (Kate Carmack), Keish (Skookum Jim Mason) et Káa Goox (Dawson Charlie) de la Première Nation de Carcross/Tagish, ainsi que par George Carmack, le mari de Kate, a déclenché une série d’événements qui ont permis à des hommes ordinaires de découvrir de l’or et de s’enrichir au-delà de toutes leurs espérances.
Glissez-vous dans la peau de Dick Lowe, un rêveur de la classe ouvrière arrivé à Dawson en quête d’une concession. Ne disposant que d’un petit bout de terrain qu’il croyait sans intérêt, il a ramassé une pelle, puis a commencé à creuser. Contre toute attente, il a touché le gros lot. Ce petit terrain contenait de l’or d’une valeur d’un demi-million de dollars.
Aujourd’hui, vous pouvez retourner sur les lieux de la découverte et vous lancer dans le lavage de l’or à la batée près du ruisseau Bonanza. Vous pouvez aussi aller faire une randonnée dans les collines voisines du Klondike. Ouvrez l’œil pour repérer les lits de gravier blanc, et si vous les trouvez, n’en dites rien : c’est dans ces endroits que les mineurs inexpérimentés ont trouvé des ruisseaux enfouis qui cachaient de l’or.*
* La ruée vers l’or a contribué de façon déterminante à façonner la culture du Yukon d’aujourd’hui, mais il est important de préciser que l’afflux mondial de chercheurs d’or n’a pas toujours été favorable. Les répercussions du développement et du colonialisme sur les territoires et les peuples des Premières Nations qui y vivaient depuis des milliers d’années se font encore sentir aujourd’hui.
L’ère du journalisme à sensation battait son plein. La promesse de l’or faisait la une des journaux qui multipliaient les récits de fortune et de gloire.
« Suffisamment loin pour être romantique et suffisamment proche pour être accessible. »
Il ne faut cependant pas croire tout ce qui est écrit dans les journaux. Des centaines de milliers de prospecteurs ont fait le voyage en bateau jusqu’à Skagway, mais ils n’étaient pas préparés aux défis qui les attendaient. En proie à la fièvre du Klondike, ou « Klondicite », beaucoup d’hommes ont abandonné leurs provisions d’hiver, voulant être parmi les premiers à découvrir de l’or.
Cependant, dans une ville où les oignons étaient vendus 5 dollars, soit 170 dollars aujourd’hui, ce n’était pas le paradis qu’ils avaient imaginé. Alors que la menace de famine planait sur Dawson, Pierre Berton nous ramène aux heures sombres qui régnaient sur les rives du Klondike où des mineurs anxieux et affamés attendaient les bateaux de ravitaillement qui les aideraient à traverser les hivers du Yukon.
De nos jours, se rendre à Dawson est bien plus facile. Prenez l’avion pour Whitehorse et, de là, prenez un vol vers Dawson, ou louez une voiture et empruntez la route du Klondike Nord.
La « Klondicite » n’est peut-être plus une réalité, mais l’appel du Yukon est toujours présent...
En 1896, le col Chilkoot, considéré comme la voie la plus rapide vers le Yukon, était devenu le symbole de la ruée vers l’or.
« Le whisky et la soie, les bateaux à vapeur et les pianos, les poulets vivants et les dindes farcies, les poutres de bois et la verrerie, le bacon et les haricots, tout traversait à dos d’homme. »
Les hommes moins fortunés qui n’avaient pas les moyens d’embaucher un porteur devaient gravir le col jusqu’à quarante fois pour transporter tout leur matériel.
Aujourd’hui, la piste Chilkoot est devenue une aventure à la portée des adeptes de la randonnée. Et heureusement, ils n’ont pas besoin d’emporter des provisions pour toute l’année. Réservez votre permis et faites cette randonnée de trois à cinq jours en toute autonomie ou joignez-vous à une visite guidée. Gravissez le célèbre « escalier doré » et admirez les eaux bleu vif du lac Bennett, une vision utopique pour de nombreux chercheurs d’or épuisés. Terminez ensuite la dernière étape de votre voyage vers Carcross à bord du train de la White Pass.
Avant que ne soient posés les rails de chemin de fer, cette autre voie était aussi parcourue à pied. Moins escarpée que la piste Chilkoot, mais plus difficile, elle était sinistrement connue dans les années 1890 sous le nom de « Dead Horse Pass » (col du cheval mort). Ces voyages exténuants dans les montagnes sont relatés par l’écrivain Pierre Berton sous forme de récits détaillés, pas-à-pas, d’hommes et de femmes mis à l’épreuve jusqu’à leurs limites, mais déterminés à survivre dans leur insatiable quête de l’or.
En 1898, la guerre hispano-américaine a éclaté, et les médias ont détourné leur attention du Yukon. La nouvelle de la découverte de concessions aurifères à Nome, en Alaska, est parvenue au Klondike et aussitôt des milliers de personnes sont reparties en quête du prochain filon. La ruée vers l’or du Klondike s’est terminée aussi soudainement qu’elle avait commencé.